La tournée de « La Jeune Fille et la Mort », d’Ariel Dorfman, s’est achevée le 18 juillet 2025 à St-Germain-des-Fossés, après près de quatre années de travail.
Depuis sa première représentation en mars 2024, cette œuvre intense et engagée écrite en 1990 a été jouée une vingtaine de fois dans différents lieux de la région, rassemblant plusieurs centaines de spectateurs bouleversés par la profondeur et la pertinence de la pièce.
Cette dernière représentation, à l’invitation de l’Association des Amis du Passé, a rassemblé des spectateurs venus découvrir ou redécouvrir ce texte fort, qui interroge la mémoire, la justice et les mécanismes de la réparation.
Présentée pour la première fois en extérieur, la pièce a trouvé une résonance particulière dans le cadre intimiste du prieuré de Saint-Germain-des-Fossés.
Une conclusion marquante, à la hauteur de l’engagement porté tout au long de cette belle aventure théâtrale.

« La jeune fille et la mort » : genèse du projet
Le Théâtre Bûle avait décidé de travailler sur « La jeune fille et la mort » d’Ariel Dorfman il y a plusieurs années.
Le thème de l’incapacité à se reconstruire quand le traumatisme subi par une victime de violences et de tortures n’est pas reconnu, ni par l’auteur des faits, ni par la société nous avait tout d’abord semblé impératif à traiter, dans un contexte de possible libération de la parole des femmes.
Sous la direction de Marjan Siutkowski et Chantal Bislinski, et interprété par Camille Morandat, Renaud Langlois et Jacques Siutkowski, deux années de réflexion, de tâtonnements, de recherches — et parfois de découragement — ont été nécessaires avant la première représentation publique, en mars 2024 à Gannat.
Les représentations se sont ensuite succédé, aux Théâtrales de Commentry, à Gannat, au Lycée Albert‑Londres de Cusset, au Festival Water is Memory…
Ces représentations ont reçu de nombreux témoignages d’un public touché par la gravité du propos et la force du jeu et de la mise en scène.

Conclusion d’une belle aventure théâtrale
Le Théâtre Atelier Bûle clôture cette aventure théâtrale avec fierté et nostalgie, en gardant à l’esprit les souvenirs suscités par cette pièce exigeante.
Un grand merci à l’auteur Ariel Dorfman, et à son agent, l’agence MCR – Marie Cécile Renauld, Paris, pour leur confiance et leur autorisation de représentation.
Une page se tourne. D’autres projets arrivent, portés par le même souci de sens, d’exigence artistique et de lien avec le public.
Un regard en images sur les quatre ans du projet
L’ensemble du projet – des premières recherches aux répétitions, des tâtonnements aux représentations – a été suivi et photographié par Éric, constituant ainsi une trace précieuse de l’évolution du travail et du processus de création dans toute sa richesse et sa complexité.