Le dernier jour d'un condamné
Victor Hugo
”Condamné à mort !
Eh bien, pourquoi non ?
Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis.
« Le Dernier jour d’un condamné » est le roman d’un jeune écrivain.
Roman rédigé à la première personne, « Le Dernier jour d’un condamné » est l’histoire d’un homme qui a été condamné à mort.
Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu’il a fait pour être condamné, mais l’auteur nous donne à vivre les derniers jours de sa vie.
Dans sa préface, Victor Hugo nous dit son souhait d’écrire un « plaidoyer contre la peine de mort« . Le condamné ne cherche pas à rejeter la faute qu’il a commise, il ne se révolte pas… il vit, d’heure en heure, les moments qui le séparent de sa mort.
Nous entendons, nous voyons, nous ressentons ce que le condamné entend, voit, ressent.
« Le Dernier jour d’un condamné » est une magnifique et grandiose plaidoirie écrite par Victor Hugo contre ce crime d’état commis »de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose« …
Interprété par
- Jacques SIUTKOWSKI
Mise en scène
- Chantal BISLINSKI
Photographie
- Eric POUYET
Remerciements à : Alexis, Edmond, Franck, Guy, Jan, Lucette… pour avoir été là.
“Ils ne voient dans tout cela que la chute verticale d’un couteau triangulaire”
La France est connue pour être le dernier pays d’Europe occidentale et de la Communauté européenne à avoir procédé à une exécution.
La peine de mort fut abolie le 18 septembre 1981, sous la présidence de François Mitterand et sous l’impulsion du garde des sceaux Robert Badinter.
Historiquement c’est loin et proche à la fois.
Dans le monde, à l’heure actuelle la peine de mort est une pratique encore courante, même dans le pays qui se dit la première démocratie au monde.
En France, l’abolition de la peine de mort est un fait acquis.
Cependant, dans une période difficile, où nos libertés élémentaires subissent une lente mais résistible érosion, « Le dernier jour d’un condamné » nous est apparu non pas comme un témoignage d’un passé révolu mais comme un plaidoyer urgent à dire et à faire partager : une mise en garde pour rester vigilant contre toutes les formes de barbarie…
Le Théâtre Atelier Bûle adapte "Le Dernier jour d'un condamné" de Victor HUGO
Une mise en garde pour rester vigilant contre toutes les formes de barbarie.
Dès les premières lectures, « Le dernier jour d’un condamné » nous a saisis par son propos, terrible, bouleversant, effroyable.
À chaque relecture puis au cours de chaque répétition, cette description implacable des derniers jours d’un homme qui sait qu’il va mourir, nous émeut et nous stupéfie par la beauté du verbe.
Son évidence, son excellence : une si belle écriture au service d’une idée si forte nous a entraînés dans un travail enthousiasmant, perturbant, questionnant.
Comment faire partager la force émotionnelle de ce texte tout en transmettant le discours humaniste d’un écrivain engagé pour une cause qu’il a défendue tout au long de son existence ?
“Ils sont triomphants de pouvoir tuer sans presque faire souffrir le corps.
Hé ! c’est bien de cela qu’il s’agit ! Qu’est-ce que la douleur physique près de la douleur morale !”
”Misérable ! quel crime j’ai commis, et quel crime je fais commettre à la société !
L’auteur
Victor Hugo
Victor Hugo (1802-1885) fut l'un des plus grands écrivains français du XIXe siècle.